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30 mars 2009 1 30 /03 /mars /2009 16:47
Voici la suite de mes photos d'Argentine : les chutes d'Iguazu côté argentin (80 %) qui s'étalent sur près de 2 km ; elles ont une hauteur comprise entre 50 et 73 mètres. Le support est formé de couches basaltiques qui reculent à cause de l'érosion. On peut les parcourir sur des chemins aménagés avec des passerelles et un petit train relie les parties les plus éloignées.
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6 février 2009 5 06 /02 /février /2009 10:30
Je vous ai déjà parlé de la steppe à ne pas confondre avec la pampa argentine (zone fertile). Le territoire de Patagonie est découpé en fermes d'élevage de moutons mérinos.

N'imaginez pas ces fermes comme les nôtres ! Pas du tout ! Une ferme ou estancia occupe une très grande surface (plusieurs milliers d'hectares) ; elle est tenue par un gaucho célibataire qui vit dans une petite maison ; elle est clôturée mais  les animaux  y sont libres et côtoient les animaux sauvages.
Le guanaco qui est l'ancêtre du lama domestiqué.

Le Nandou, sorte d'autruche.
Le Renard de Patagonie qui chasse les souris des champs.
Le Tatou rigolo.
Une ou deux fois par an, le gaucho récupère les moutons pour les tondre.  Sinon il parcourt son espace pour vérifier la clôture et éviter que le puma n'entre dans l'enclos. La laine mérinos n'est pas traitée sur place : il semble qu'il n'y ait pas de filatures en Patagonie.
Dans les régions où les pumas sont très abondants, on n'élève pas des moutons mais des vaches ou des chevaux qui peuvent mieux se défendre.
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18 janvier 2009 7 18 /01 /janvier /2009 20:29
Nous avons pris un vol pour El Calafate, depuis le petit aéroport de Puerto Madryn qui ne voit pas souvent du monde car il parait qu'il n'y a que deux vols par semaine. Il fait très beau et nous voyons défiler la Patagonie par le hublot avec les montagnes de la Cordillère des Andes en fond. Arrivés à El Calafate, les bus nous conduisent directement au glacier Perito Moreno qui fait partie du parc national des glaciers du sud de la Patagonie. Cette langue glaciaire de 4 km de large et de 50 à 70 m de haut, (mais avec 140 m de glace sous l'eau) s'avance dans le lac Argentino à une vitesse qui varie entre 2 mètres par jour au centre à 40 cm par jour sur les bords. D'énormes contraintes engendrent des craquements de la glace qu'on peut entendre d'en face.
Nous avons pris un catamaran qui nous a permis de nous rapprocher


Cette langue glaciaire butte sur la péninsule de Magellan qui sépare le lac en plusieurs bras. De ce fait la glace est arrêtée, l'eau monte dans le "bras riche" et exerce une pression sur le flanc du glacier. Alors un tunnel se creuse dans la glace et l'eau peut rejoindre l'autre partie du lac, puis le tunnel s'effondre avec fracas : c'est le phénomène de rupture que les observateurs attendent patiemment pour la filmer. Voici le tunnel vu d'un côté de la péninsule

et vu de l'autre côté

Ces ruptures ont lieu environ tous les 4 ans en été, mais les deux dernières ont eu lieu en hiver. Le front du glacier n'a pas varié depuis 1917, date des premières mesures et observations.
Nous nous sommes promenés sur des passerelles dans la péninsule et nous avons étudié la flore de la région mais notre regard revenait sans cesse vers le glacier qui est fascinant, surtout quand le soleil, assez rare à vrai dire ce jour-là, faisait miroiter la glace.
  
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15 janvier 2009 4 15 /01 /janvier /2009 10:58
A 175 km de Puerto Madryn, la région de Punta Tumbo abrite une réserve de manchots de Magellan qui occupe le site de septembre à avril. Les mâles arrivent en septembre et prennent possession de leur nid creusé dans le sol sablonneux. Tout le site est un vrai gruyère !

Les femelles arrivent deux semaines plus tard. Les couples sont fidèles. La femelle pond deux oeufs, qu'elle couve d'abord pendant que le mâle se nourrit en mer puis c'est l'inverse.
Après l'éclosion, les parents s'occupent des petits tour à tour, puis quand, ils sont suffisamment gros, les parents les laissent quand ils vont chercher la nourriture en mer. On les voit toute la journée, descendre vers la plage et remonter.

Celle-ci est très encombrée comme une des notres au mois d'août !

Il faisait très chaud (environ 40 °C) et sec avec un vent très fort ; pour se ventiler, le manchot garde le bec ouvert. A la remontée, ils ont le bec fermé car, il contient les poissons et l'eau nécessaires aux petits. En janvier-février, les petits perdent leur duvet et pourront aller vers la plage puis, quand leur plumage sera étanche, dans la mer. Toute la colonie part pour une migration de plus de 4000 km, vers les côtes du Brésil où ils s'alimentent en mer, sans regagner la terre ferme. Il peuvent vivre 30 ans.
J'ai adoré ces petits personnages légèrement cabotins.

Celui-ci était monté sur la psserelle en bois pour les touristes et il faisait des allées et venues car il ne savait plus en redescendre.
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11 janvier 2009 7 11 /01 /janvier /2009 12:47
Après le repas de réveillon que nous avons passé dans un restaurant à Neuquén, nous prenons le car et nous nous dirigeons vers Puerto Madryn pour 650 km de trajet. Cette option a été choisie par les organisateurs du fait des faiblesses dans les liaisons aériennes dans cette région et qu'il n'y a rien à voir dans le paysage, que la steppe monotone. Ca ne m'arrange pas, car je ne dors pas ailleurs que dans un lit et j'ai pu constater en effet, qu'il n'y a rien à voir ! Quand on quitte la grande route, il n'y a que des pistes.
Arrivée à l'hôtel pour un petit déjeuner et direction la péninsule Valdés, où sont situées des grandes réserves d'animaux marins. Évidemment, les animaux sont libres, ce sont les humains qui sont parqués. Nous suivons notre guide d'origine galloise, Andres, jovial, drôle et une mine de renseignements. Dans la région, il y a beaucoup de Gallois  qui ont fui l'oppression anglaise dans les années 1860 et qui ont fondé des colonies (Trelew, Rawson, Gaiman).
C'est la pleine saison pour observer les phoques et les otaries, qui sont en période de reproduction.
D'abord, nous voyons le phoque ou éléphant de mer (Mirouga leonina) qui doit son nom à la trompe du mâle et à sa taille importante (jusqu'à 5 m et 3 à 4 tonnes). Les mâles arrivent fin août sur la péninsule Valdés et prennent possession d'un morceau de plage. Les femelles arrivent un mois plus tard et mettent bas le petit qui a été conçu l'année d'avant (11 mois de gestation). Les femelles reviennent toujours sur la même plage mais pas les mâles, ce qui évite les problèmes de consanguinité. A la naissance, le petit pèse 40 kg, sa mère le nourrit pendant 1 mois, puis il se débrouille. Après le sevrage, les femelles s'accouplent. Pendant les périodes d'accouplement, les mâles ne se nourrissent pas car il faut surveiller le harem pour éviter que des petits jeunes viennent en profiter quand ils ne sont pas là. Après la mue fin décembre, les phoques se rendront en mer pour se nourrir jusqu'au mois d'août suivant. Ce sont de remarquables plongeurs (jusqu'à 1200 m de profondeur et 2 heures d'apnée).
L'otarie ou lion de mer (Otaria flavescens) est présente toute l'année sur la péninsule Valdés. Les mâles sont beaucoup plus gros que les femelles et se distinguent par leur crinière. Ils livrent des batailles acharnées pour le contrôle de leur harem de quelques femelles. Les petits naissent fin décembre et sont allaités pendant 3 mois mais au bout de quelques mois, leur alimentation est mixte : lait, poissons, invertébrés.
Vous pouvez voir sur les films les différences de locomotion entre les deux espèces.
Le phoque, éléphant de mer, rampe sur le ventre ...

L'otarie, lion de mer se dandine sur ses pattes, transformées en nageoires.

Les deux espèces sont la proie de l'orque qui se jette sur la plage pour attraper un phoque ou une otarie et profite des vagues pour repartir dans la mer avec sa proie. Il ne doit pas se louper !

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10 janvier 2009 6 10 /01 /janvier /2009 15:45
Nous voici en Patagonie, partie principale de l'Argentine. Nous sommes le mercredi 24 décembre et aujourd'hui, nous allons côtoyer les dinosaures. La région de Neuquén est exceptionnellement riche en fossiles de dinosaures, les découvertes étant assez récentes (depuis les années 1970). C'est une région non touristique aussi les infrastructures sont  assez spartiates. Ainsi, il faut prendre ses précautions, les buissons étant rares dans le steppe et piquants.
Nous avons visité plusieurs musées,
d'abord le musée Carmen Funes à Plaza Huincul :
il y a le plus grand dinosaure connu, Argentinosaurus huinculensis, long de 40 m, haut de 8 m et qui pesait 100 tonnes environ.
Le Mapusaurus roseae ou Giganotosaurus carolinii, un des plus grand carnivore au monde. L'original est présenté dans un autre musée (voir plus loin).
des Patagonykus (comme une grosse oie). On les imagine bien qui se chamaillent.ensuite le musée municipal de Villa El Chicon
Le squelette du Giganotosaurus (pris en 2 photos, tellement il est long) trouvé dans la région en 1993. Il mesurait 14 m de long, 5,5 m de haut et pesait 8 tonnes. Un des plus grand carnivore, il avait des dents de 20 cm de long et possédait des mains préhensiles munies de trois doigts terminés par des griffes acérées. Un prédateur redoutable !
puis nous avons été reçus dans le laboratoire où travaillent les paléontologues et nous avons traqué les traces de dinosaures dans la steppe, aidés par les chercheurs eux-mêmes. Le point coloré mesure un cm.Mais il faut y croire ! 
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8 janvier 2009 4 08 /01 /janvier /2009 10:06
Une petite grippe argentine en arrivant, histoire de ne pas être trop dépaysée !
Je ne vous ai pas encore dit dans quel contexte, je suis allée en Argentine : il s'agit d'un congrès des professeurs de Biologie-Géologie. Nous sommes un peu plus de 200, donc au niveau organisation, ce n'est pas du gâteau surtout dans un pays sous-équipé comme l'Argentine.
Voici le périple effectué, alliant géologie, botanique et zoologie... et accessoirement tourisme.
Nous voici en pleine Patagonie. Deux vols réguliers ont été nécessaires pour nous amener à Bariloche qui est une ville touristique, au pied de montagnes où les argentins font du ski. En été, il y beaucoup de randonneurs.  Là, des cars nous attendent pour nous conduire à Neuquén à environ 350 km. Nous empruntons la route 40 (qui traverse l'Amérique de l'Alaska à la Terre de Feu).  Tout près de Bariloche, nous  parcourons la vallée merveilleuse.
Puis, le trajet se déroule dans la province de Neuquén. La région traversée est une steppe en plaine. 
Contrairement à ce que tout le monde croit, la pampa n'existe pas en Patagonie mais dans les régions fertiles vers Buenos-Aires. Donc ici, c'est une steppe arbustive où on peut voir les deux jarilla, le macho
et le hembra (femelle),
J'espère que vous avez vu la différence !
l'alpataco, des touffes d'herbes sur une  terre sèche battue par les vents. Nous n'avons pas vu d'animaux sauvages sauf le condor (un vautour).
Mais nous avons fait de la géologie pour expliquer la formation du bassin de Neuquén, et en particulier la formation du pétrole dans cette région. L'Argentine est auto-suffisante en pétrole grâce à ces gisements. Partout dans la steppe, on voit des puits et forages.
Nous avons souffert de la chaleur dans le car non climatisé et dont les fenêtres ne s'ouvraient pas. Je pense que l'agence s'était fait refilé un vieux rossignol.
En passant à Zapala, nous avons visité un musée géologique qui ouvrira prochainement, la région étant exceptionnellement riche en fossiles et curiosités géologiques. Ce que nous verrons dans un prochain article.
Arrivés à Neuquén, nous avons été très bien reçus par l'Alliance Française à qui, on a distribué des livres de littérature française pour leurs élèves. Pour nous, c'était le premier repas depuis notre départ de France !
Bientôt le millième commentaire ! Qui veut une photo en fond d'écran ?   

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4 janvier 2009 7 04 /01 /janvier /2009 19:18
Ca a mal commencé. Nous devions prendre l'avion à Orly à 20h20, sur la compagnie Ibéria. Il avait 1 heure et demi de retard. Nous avons patienté, car il devait y avoir de l'attente pour la correspondance à Madrid. Enfin nous décollons et quelle n'est pas notre surprise quand nous apprenons qu'il faut payer 10 euros pour un sandwich (et dire que j'avais trouvé trop cher celui d'Orly à 6 euros ! ). Je n'avais encore jamais vu ça sur une ligne régulière. Nous atterrissons à Madrid et nous nous précipitons dans d'interminables couloirs, escalators, train, couloirs, tapis roulants, vers les nouveaux terminaux de l'aéroport (25 à 30 minutes de trajet, il faut prévoir). Ouf, nous voici arrivé au terminal U, en nage. Nous embarquons avec pas mal de retard à 2h 30 du matin et nous attendons dans l'avion un grand bout de temps (1 h30). Le pilote dit que l'avion est en panne et qu'il faut débarquer. Retour dans l'aéroport, où on a du remettre le train en marche pour nous acheminer vers la sortie.  C'est lent ; enfin vers 4 heures du matin, on nous conduit dans un hôtel, ce qui fait que sans le vouloir, nous avons visité Madrid ; mais seulement pour 3 heures de sommeil !
Réveil à 7 heures, petit déjeuner très bien. De toute façon, on ne pouvait le trouver que bien car nous avions très faim, n'ayant pas mangé depuis 20 à 24 heures pour certains. A l'aéroport, même cirque que la veille pour rejoindre le terminal U. On embarque, on attend assez longtemps dans l'avion et le pilote dit qu'il ne peut pas décoller car il manque un deuxième équipage. Nous attendons et enfin à 13h30 on décolle, avec 12 heures de décalage.  Nous arrivons à Buenos Aires à minuit,  heure locale. Au lit à 2 heures du mat.
Voici pour notre premier jour ; pendant ce temps, ceux qui sont partis par Air-France ont visité la ville et mangé de l'excellente viande ! Buenos Aires est une ville de 13 millions d'habitants ; c'est immense.
   
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