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7 juillet 2007 6 07 /07 /juillet /2007 00:24

Récit de Gaëlle qui a vécu 8 mois en Ouzbekistan. Ces lettres sont des e.mails qui racontent sa vie de tous les jours au pays des coupoles turquoise.

1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20
(Suite)
La Vallée du Ferghana est très très verte, avec un peu plus d’arbres qu’ailleurs (un miracle !!!!), ce qui change du reste du pays, et des champs de coton à perte de vue. La route pour y accéder passe par un col magnifique situé à 2300 m d’altitude avec des montagnes pelées (comme partout en Asie Centrale) très jolies. (Mais qu’est-ce que les forêts de conifères me manquent, nom de dieu !)

Les routes sont dans un état déplorable, pour ne pas changer, et les camions montent à 20 à l’heure (ce qui est plutôt rassurant, d’un côté).
La Vallée du Ferghana étant une zone soi-disant dangereuse, nous avons du subir des dizaines de contrôles de passeport et de permis de conduire. Les flics sont en général sympathiques dès qu’il s’agit de Français et puis le mot "touristes" est magique dès qu’il est prononcé.
Les gens n’ont cependant pas du tout l’habitude de voir des touristes, cette région n’ayant finalement pas beaucoup d’intérêt touristique, à part l’atelier de céramique de Rishtan (très intéressant) et l’usine de fabrication manuelle de la soie ou l’on peut voir tous les processus de fabrication : du dévidage des cocons à la teinture des fils et au tissage de la soie (passionnant !!!).
A part ça, la nature est très belle, tout est vert, il y fait plus frais, donc c’est agréable. Et puis, c’est sympa de voir vraiment tous les aspects de l’Ouzbékistan.
La première nuit, nous avons dormi à Kokand, la première ville importante après le col. Il y a 100-150 ans, c’était une ville aussi importante que Samarkand ou Boukhara, mais elle est tombée en disgrâce et Tachkent a plus ou moins pris sa place dans la région. Quand on voit la ville, on a du mal à croire à sa grandeur passée. Endormie, tel est le mot.
La pension de famille que j’avais réservée ne nous plaisait pas, nous avons donc décidé de chercher quelque chose par nous-même grâce au guide touristique. Nous sommes donc, plus ou moins par hasard, tombés chez une femme qui accueille des étrangers de temps en temps.
Une bonne femme excellente. Ancienne adjointe au maire de Kokand (quand c’était l’époque soviétique), elle est actuellement présidente d’une association pour le mouvement des femmes (genre d’association qui me hérisse le poil en France mais que je trouve très bien dans ce genre de pays). Son association reçoit des aides du Fond Soros, un milliardaire américain.

Elle a voyagé en Europe, aux Etats-Unis, dans les petits émirats du Golfe Persique, etc. Bref, ce n’est pas l’Ouzbèke moyenne ! Elle est diplômée en Lettres et Civilisations Russes et parle, bien sûr, très bien le russe. Kevin et moi avons discuté politique, économie, social, culture, etc, avec elle, et c’était la première fois que je rencontrais quelqu’un, ici, qui était objectif et avait accès à l’information comme vous et moi.

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