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6 juillet 2007 5 06 /07 /juillet /2007 20:10

Récit de Gaëlle qui a vécu 8 mois en Ouzbekistan. Ces lettres sont des e.mails qui racontent sa vie de tous les jours au pays des coupoles turquoise.

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Le 25 septembre 2003
Coucou mes p’tits loups,
Me voici bien revenue de l’Ouzbékistan profond. Tout s’est bien passé avec mes petits Français. Ils ont décollé dans la nuit de mercredi à jeudi (normalement !) et devraient être arrivés en Haute-Savoie.
Je ne savais pas que la Vallée du Ferghana était si différente du reste de l’Ouzbékistan. Ou du moins, de ce que j’avais vu jusqu’à maintenant (c’est-à-dire, presque tout le reste du pays sauf la région de la Mer d’Aral).
C’est une immense vallée très fertile coincée entre plusieurs massifs de montagnes dont le plus connu est le Tien Shen (un contrefort de l’Himalaya) et qui est divisée entre 4 pays : l’Ouzbékistan (qui possède la partie la plus grande et la plus fertile de la vallée), le Tadjikistan (qui possède la partie restante de la vallée), le Kazakhstan et le Kirghizstan (qui possèdent surtout les parties montagneuses).
C’est dans cette région que la production du coton ouzbek est la plus dynamique et que l’extraction pétrolière en Ouzbékistan est la plus importante. Sur 24 millions d’habitants en Ouzbékistan, il y en a 8 millions qui vivent dans cette vallée. Plus les 4 millions de Tachkent, la capitale, ça nous fait la moitié de la population du pays qui est concentrée sur une petite parcelle de la République.
Impressionnant !
En dépit de cela, c’est vraiment l’Ouzbékistan profond. Les gens sont très très religieux et savent à peine parler russe. Et s’ils parlent russe, ils font plein de fautes, ce qui m’a définitivement enlevé tout complexe en ce qui concernait mon russe...
Nous sommes allés une journée à Andijan, la ville natale de Babur qui a fondé la dynastie des Moghols en Inde. Andijan se trouve à l’extrême est de la vallée et à quelques 50 km de la frontière kirghize.
Là-bas, tous les hommes portaient le chapeau traditionnel des Musulmans, les habitants parlaient à peine russe, nous avons même vu quelques femmes complètement couvertes (le visage également) et notre ballade dans le bazar était l’événement de l’année. Nous y sommes rentrés, nous avons dit que nous étions français aux étals des épices, le temps de faire tout le tour du bazar (nous y sommes restés une bonne heure et demi), tout le monde savait que 4 Français se baladaient dans le bazar. C’était génial !
Nous avons déjeuné dans une tchaikhana (une maison de thé) où l’alcool était interdit. Première fois que je vois ça en Ouzbékistan...
Une chose joue cependant en leur faveur : ils sont encore plus gentils, plus accueillants et plus polis que les Ouzbeks du reste du pays (c’est-à-dire que les Ouzbeks du désert, lol...).
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